EDIT : Cet article date de 2019. Les informations peuvent être depuis changées ou erronées.

Pour ce premier numéro de « La Parole est à vous », la parole est à Pascal et Alain Weisrock sur le thème de l’Europe et dans son rôle au niveau local en lien avec la réunion publique organisé à Ban-de-Laveline avec la candidate LREM aux élections européennes, Fabienne Keller.

La parole est donc à Pascal et Alain Weisrock sur le thème de l’Europe et son rôle local, bonne lecture à vous !

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L’Europe peut-elle aider au désenclavement de la Déodatie ?

Dans le cadre de la venue de Mme Fabienne Keller au sein de notre petit village vosgien de 1266 âmes, il me semble judicieux de débattre d’un projet de désenclavement de notre territoire. Un sujet d’autant plus pertinent que Mme Keller est accompagné de Mr Valence, maire de Saint-Dié-des-Vosges, mais surtout Vice-Président de la Région Grand Est en charge de la thématique Mobilités et Infrastructures de transport.

Mme Keller est – à Ban de Laveline – très loin de la huitième ville de France et plus grande commune de la région Grand Est dont elle a été Maire de 2001 à 2008. Toutefois, elle est née à Sélestat (36 kilomètres de Ban-de-Laveline), et a donc grandit à quelques kilomètres du massif vosgien dans une Alsace très dynamique et souvent enviée par ses voisins vosgiens. En effet si Sélestat et Saint-Dié ont une population voisine de 20 000 habitants chacune (source 2015), elles sont radicalement différentes sur le marché de l’emploi avec un taux de chômage de 15.9% pour Sélestat et de 26.4% pour Saint-Dié. Ce n’est d’ailleurs pas l’annonce d’une suppression prochaine de 200 emplois à la base Intermarché de Saint-Dié qui va améliorer la situation.

Bien que conscient du peu de pouvoir du Parlement européen, il semble important d’attirer l’attention de la future Député européenne sur un projet de désenclavement de la Déodatie ou moyen d’un second tunnel dans la continuation de celui de Maurice Lemaire qui relierait Saint-Croix-aux-Mines à Guémar en mettant ainsi St-Dié à 35 minutes de Colmar.

L’Europe peut aider au désenclavement de Saint-Dié-des-Vosges, terminus d’une branche du TGV Lorraine. L’enclavement de la région de Saint-Dié-des-Vosges a pour conséquence un sous développement économique par rapport à son voisin tout proche l’Alsace centrale. Un projet pour palier à ce retard, l’élaboration d’infrastructures adaptées aux transports de demain, afin de relier Colmar et Sélestat à la métropole Lorraine du Grand Nancy en 1 h 30 minutes en passant par Saint-Dié-des-Vosges. Mettre Saint-Dié-des-Vosges à 35 minutes de Colmar avec une infrastructure tunnels multimodales pour traverser la chaîne des Vosges représente un défi parfaitement réalisable avec les technologies actuelles, creusement des galeries avec des tunneliers du fabricant Allemand Herrenknecht de Schoenau .

À la base ces projets d’infrastructures sont dans la droite ligne du projet de l’ancien député de la Déodatie Maurice Lemaire et de l’ancien Sénateur Christian Poncelet. Compte tenu des aléas administratifs pour créer une route digne de ce nom à la sortie du tunnel Maurice Lemaire côté Alsacien, à Ste-Marie-aux-Mines, le long de la Vallée de la Liepvrette, il est grand temps d’envisager un projet avec moins de nuisances en creusant un nouveau tunnel entre Ste-Croix-aux-Mines et Guemar en passant sous le Thanechel et les coteaux de vignes entre Bergheim et Ribeauvillé .

Créer un carrefour de transports multimodales au Nord de Colmar permettrait de donner des perspectives économiques intéressantes pour le Centre Alsace et alléger la bipolarisation alsacienne Strasbourg/Mulhouse et surtout absorber le trafic transvosgien chiffré à 20 000 véhicules jour réparti aujourd’hui sur les trois vallées de la Bruche, de Ste Marie et du Bonhomme. Ouvrir l’espace des Vallées Vosgiennes aux Alsaciens en offrant des disponibilités foncières et une qualité de vie intéressante. Merci à l’Europe de soutenir un projet ambitieux d’avenir pour le Centre Alsace et les Vallées Vosgiennes intéressées.

Pascal et Alain Weisrock